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Que de semaines et de mois depuis les dernières nouvelles que je vous ai donner… Il faut dire aussi j’ai bien du mal à avancer enliser comme nous somme avec toutes les perturbations de ces deux dernières années, mais à force de me débattre j’arrive quand même à avancer !
J’ai l’immense plaisir de vous dire qu’un premier établi est terminée !
Il est beau, il est lourd avec ses 120kg, et je peux aussi vous dire qu’il est efficace !
Il est aussi très pratique pour moi (je suis amené à me déplacer) car démontable et remontable en moins de 3 minutes. Transportable sans trop d’efforts par une personne seul. Et j’ai eu l’occasion de tester ce dernier point très rapidement.
Je l’ai fini 4 jours avant le salon Habitat et Bois de Epinal où je l’ai emmené pour servir aux conférences démonstratives.
C’était osé c’est certain ! Je suis parti pour Epinal avec un établi dont je ne m’étais JAMAIS servi, et j’ai dus faire 8 conférences avec lui.
Pour un établi complètement équipé ce n’est pas un souci. Mais celui-ci a la particularité d’avoir un équipement minimum, pas de presse latérale, pas de buté de rabotage. Seulement une presse avant, un râtelier a outil et des valets d’établi.
J’avais bien sur des idées quant au serrage de mes pièces (surtout pour le rabotage lors du corroyage) mais je n’avais encore rien tester.
Ce fut une réussite sur toute la ligne ! son poids est correct la presse avant fonctionne à merveille et avec l’aide de quelques petits accessoires facile à fabriquer, on vient à bout de la très grande majorité des opérations.
Fort de cet essai très concluant, je me suis dépêcher d’entamer le deuxième établi et il est déjà bien entamé !
Et quoi de mieux pour réaliser le deuxième établi que d’utiliser le premier ?
J’append à le connaitre et à l’utiliser, je peux voir ses points faibles et quoi faire pour y remédier. En toute objectivité et malgré l’extrême manque d’accessoire, je suis toujours parvenu à faire ce que je voulais dans de très bonnes conditions de travail.
Tout ça m’a amené à une réflexion que je me suis déjà faite sur d’autre pratique, mais surtout sur la pratique du travail du bois au sens large.
Nous avons à notre disposition (par la grande bonté des différents fabricants d’outil) une foultitude d’outils et accessoires pour nous aider dans notre travail. Qui une équerre plus légère, qui une autre plus d’équerre que ses concurrentes, qui un nouveau guide pour couper mes queues d’arondes ou pour raboter un chant plus facilement, une nouvelle presse révolutionnaire, etc…
En réalité, toute une batterie d’accessoire pour remplacer l’apprentissage du geste et la longue acquisition d’un geste sûr.
Comme beaucoup j’ai eu une forte attirance pour toutes ces “béquilles” c’est d’autant plus vrai lorsqu’on débute, mais il faut malgré tout éviter de tomber dans cet accessoirisation à outrance car c’est un investissement très couteux et qui selon moi me laisse un gout un peu fade de mes réalisations. Elles ne sont pas réalisées entièrement grâce à mon talent et à mes mains, c’est clairement moins gratifiant…
Le plus fou, pour moi c’est que c’est une chose que je sais déjà depuis quelques années, pourtant, je reste encore comme dans le cas de cet établi, ébahie devant le fait qu’on a besoin de bien peu de chose pour réussir à travailler le bois. Et que même si certains accessoires sont bien pratiques et parfois même indispensables, il ne faut jamais oublier que la très très grande majorité n’est clairement pas nécessaire voir même nocif pour notre épanouissement.